Brigitte et les malletiers

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Savez-vous que Brigitte MACRON est liée par sa famille aux grands malletiers parisiens?
On vous explique...


 


Voici une partie de la généalogie de Brigitte que peu connaissent : ce lien qui la relie avec les grands malletiers parisiens via sa mère Simone PUJOL, sa grand-mère Marie BERTIN et son arrière grand-père Ernest BERTIN, fondateur de la maison AU DÉPART avec son frère Paul.

Promis, juré, on n'a rien changé à la généalogie de Brigitte, voici ce que révèlent les archives.
Voir> Généalogie par Philippe COSTE, fils de Chantal BERTIN, petit-fils de François BERTIN


De la Haute-Marne à Paris


Ernest BERTIN (1846-1903) et Paul BERTIN (1854-1927) sont originaires de Doulaincourt-Saucourt, commune rurale de la Haute-Marne située dans une vallée entourée de reliefs boisés et traversée de rivières, "un pays de chasse et de pêche", où leur père François Hippolyte BERTIN (1812-1880) a été clerc de notaire et agent d'affaires.
L'histoire familiale raconte que la guerre de 1870 ruine François Hippolyte BERTIN ainsi que ses clients.

Les deux frères BERTIN, venus à Paris avec leur sœur ainée mercière, auraient commencé par vendre de la mercerie sur le marché St Quentin. En août 1869, Ernest BERTIN, 23 ans, est mentionné comme "mercier ambulant" et témoin sur l'acte de mariage de sa sœur Pauline BERTIN (24 ans) à Paris 18ème où ils habitent ensemble 23, rue de Jessaint.
En 1871, Ernest BERTIN (25 ans) et Paul BERTIN (17 ans) auraient fondé l'enseigne AU DÉPART, 7 boulevard de Denain, juste en face de la gare du Nord, un endroit stratégique pour vendre des articles de chasse, de pêche et de voyage.
Selon la légende officielle la marque aurait été fondée (par qui?) en 1834 et la première boutique boulevard de Denain ouverte en 1847, ce dont on peut largement douter puisque la Gare du Nord fut commanditée en 1857 par la Compagnie des chemins de fer du Nord dirigée par James de ROTHSCHILD et achevée en 1865. Il n'y avait donc pas de justification à ouvrir une boutique "AU DÉPART" avant cette date. La plus ancienne annonce AU DÉPART que nous ayons date de 1877 et aucune publication ancienne ne mentionne "maison fondée en 1834".
A ce stade on peut être surpris par la soudaine prospérité des frères Bertin, qui, de camelots ruinés venus chercher fortune à Paris sont devenus soudainement de riches commerçants. Ont-ils bénéficié d'un coup de pouce du destin grâce à l'aide d'un généreux mécène? Mystère...
(Page Wikipédia AU DÉPART)





La société AU DÉPART se fait connaitre par de nombreuses annonces dans la presse où elle propose un catalogue de vente par correspondance de "plus de 2000 gravures", franco de port et avec des prix concurrentiels "moins 35% que les autres maisons" et des objets originaux tel que le rasoir aimanté "électro-magnétique", une fleur baromètre, un porte-mine télescopique, un canon avertisseur contre les rôdeurs de nuit et les dévaliseurs d'église, un vélo avec cadre spécial pour ecclésiastiques, tous les articles indispensables pour le pèlerinage de Jérusalem...


Ernest BERTIN habite 7, boulevard de Denain au dessus de la boutique et a une maison à Deuil-la-Barre. Il a épousé en 1879 la fille d'un mégissier (travaille les petites peaux, de mouton, de chèvre...)  de Lihons dans la Somme, Marie COTREL, de 12 ans sa cadette, qui décédera en 1895 à l'âge de 36 ans après avoir mis au monde 9 enfants en 16 ans dont Marie BERTIN, la grand-mère de Brigitte MACRON et André BERTIN, le grand-oncle qui fera fortune avec les couverts de table et autres affaires.

En 1896, un an après le décès de son épouse, Ernest BERTIN se remarie avec Madeleine SCHUHLER (1875), fille d'un tonnelier, qui a 26 ans de moins que lui. Il a 50 ans, elle en a 21. Il décède en décembre 1903 à l'âge de 57 ans. C'est Raphaël BERTIN, l’ainé des enfants, qui semble s'occuper de l'affaire après le décès de son père (mentionné Négociant 7, bd Denain dans un rapport d'accident en mars 1911).





La boutique "A SAINT-HUBERT"


Le beau frère des frères BERTIN, Eugène GUERIN, époux d'Aline BERTIN, leur sœur (le faire-part de décès indique qu'elle était tertiaire de Saint-François), sera associé dans une affaire similaire au 11, rue de Rome à Paris, juste en face de la gare Saint Lazare, vendant des articles de chasse, de pêche et de voyage, dont des malles sous le nom "A SAINT-HUBERT" (patron des chasseurs).
Le commerce A SAINT-HUBERT est enregistré dans l'annuaire de l'UNION FRATERNELLE DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE dont les frères BERTIN sont membres du conseil d'administration.
Annuaire dans lequel apparaitront longtemps les réclames de la maison "AU DÉPART". Eugène GUERIN revend ses parts à son associé Paul DELAHALLE en juin 1911.




Au sein du bureau de l'Union Fraternelle, Ernest et Paul BERTIN côtoient un grand joailler de la rue de la Paix : Raphaël MELLERIO, "Mellerio, joaillers des reines". (Dont une des petites filles se mariera avec un BRUNEL, notaires rue de la Paix, famille de Jean-Luc BRUNEL).


A noter : la marque "A ST HUBERT 11, RUE DE ROME PARIS " a fait l'objet d'un dépôt le 17/05/2011 à l'INPI par la société FEDOR appartenant à l'Ukrainiene Veronika Rovnoff – fondatrice de la Maison Rovnoff – qui aurait déjà "ressuscité" MOREAU, une ancienne Maison française de maroquinerie de luxe et malletier.

Une deuxième boutique à Opéra


Paul BERTIN va ouvrir en 1874 une autre boutique AU DÉPART à Paris au 29, avenue de l’Opéra, spécialisée dans les malles et articles de voyage et de maroquinerie. Né en 1854, il a juste 20 ans. En 1910, Paul est domicilié 29, avenue de l’Opéra à Paris. Il sera aussi propriétaire d'une maison au Vésinet 5, avenue Centrale (devenue avenue Georges Clemenceau) où logera la famille.
Paul BERTIN aura 9 enfants en 18 ans avec son épouse Anne DUMAS (née en 1864) : Henri, Jean, Charles, Louis, Geneviève, François, Jeanne, Antoine et Joseph.





C'est sous l'impulsion de François BERTIN, le fils de Paul BERTIN, qui va reprendre les rênes d'AU DÉPART, que la marque connait son apogée dans les années 1920.




François BERTIN né en 1891 s'illustrera dans l'aviation : lieutenant aviateur, croix de guerre 1914-18, formateur pour les aviateurs durant la guerre de 1914-18, il participe à la mission militaire française d'aéronautique au Japon en 1918-1919. Il fait partie du groupement d'aviation privée "Roland Garros".
François va participer à des excusions aéronautiques avec son ami Roger CORBIN, administrateur des Magasins Réunis. On le verra aussi dans des rallyes auxquels participe un autre aviateur passionné, le comte François de CLERMONT-TONNERRE (qui a fait partie du Rotary-Club d'Amiens avec Jean TROGNEUX, le papa de Brigitte).


En 1931, François BERTIN épouse Suzanne MATHIOT, fille de Charles MATHIOT (1864-1942) Avocat et vice-président de l'Alliance démocratique, principale formation de centre droit durant la 3ème République. Les témoins sont Antony RATIER, sénateur et président de l'Alliance démocratique, ancien garde des Sceaux, Henri ROBERT de l'Académie française, bâtonnier, Roger CORBIN, administrateur des Magasins Réunis et Charles LEFEVRE DEMELETTE, aviateur chef d’escadron de la mission japonaise.

François BERTIN va avoir 2 enfants avec sa première épouse : Chantal (1932) et Alain (1934). Chantal BERTIN fera un mariage distingué en 1952 en épousant Gérard COSTE, le fils de Daniel COSTE (Ingénieur, administrateur de SIGMA, fabrication de moteurs, son frère Philippe COSTE, est ingénieur aussi, fondateur de l’usine d'enrichissement d'uranium COMURHEX) et de Inès d'EICHTHAL, la fille du Banquier William d'EICHTHAL (chef de la Banque MIRABAUD, régent de la Banque de France) et de Marguerite MIRABAUD. Ce premier mariage ne durera pas et elle se remariera en 1958 avec le polytechnicien, jazzman réputé, Claude ABADIE (Boris VIAN a fait partie de son orchestre).

Remarque : le panel des personnalités présentes aux obsèques de William d'EICHTAL montre l'importance du personnage.

Le Figaro, 19 juillet 1934
DEUILS
Les obsèques de M. William d'Eichthal, chef de la maison de banque Mirabaud et Cie, régent de la Banque de France, officier de la Légion d'honneur, ont été célébrées hier, en présence d'une assistance considérable, en l'église de l'Etoile, par les pasteurs Durand-Gasselin et Picard. Le deuil était conduit par M. Robert d'Eichthal, fils du défunt; M. Daniel Coste, son gendre; M. Gérard Coste, son petit-fils; le colonel Jordan, M. Eugène Mirabaud, M. Jean Mirabaud et M. Censier, ses beaux-frères. Du côté des dames, par Mme William d'Eichthal, sa veuve; Mme Daniel Coste, sa fille; Mlle d'Eichthal, sa sœur; Mme Jordan, Mme Eugène Mirabaud, Mme Jean Mirabaud et Mme Censier, ses belles-sœurs. Derrière la famille avaient pris place:
M. Moret, gouverneur de la Banque de France; M. Fournier, sous-gouverneur, et M. Emile Moreau, gouverneur honoraire, à la tête du conseil de régence de la Banque de France; M. Johnston, vice-président, conduisait la délégation de la Compagnie d'assurances l'Union, et M. Renaudin, président, la députation du conseil d'administration des Chemins de fer de l'Est.
Dans l'assistance:
S. Exc. le ministre de Suisse et Mme Dunant, S. Exc. le comte de Maleville, ministre de Monaco; LL. EExc. MM: Ch. Laurent et Robert de Billy, ambassadeurs de France; général Gouraud, MM. Georges Bonnefous et Ch. Sergent, anciens ministres; M. Eugène d'Eichthal et le général Perrier, de l'Institut; Mme Paul Deschanel, baron et baronne André d'Eichthal, général et Mme Brécard, général Bellot, directeur du service géographique de l'armée; amiral et Mme Gensoul, marquis d'Andigné, le premier président Chotard, baron et baronne de Neuflize, M. Paul Tirard, président du conseil d'administration des Chemins de fer du Midi; comte et comtesse Gabriel de La Rochefoucauld, comte de Cossé-Brissac, baron Hottinguer, marquis de Clermont-Tonnerre, baron et baronne Mallet, M. James Leclerc, le procureur général et Mme Paul Matter, baron Davilller, M. Georges Lecomte, de l'Académie française; baron Brincard, M. Robert Masson, M. et Mme Ernest Mallet, le gouverneur général Roume, baron et baronne Edmond de Rothschild, baron Thenard, M. Rodolphe Hottinguer, générale Mangin, baron et baronne Léon de Nervo, baron et baronne H. Davillier, M. et Mme Philippe Hottinguer, marquise de Mun, M. Michel Missoffe, marquis de Chambure, baron et baronne Edouard de Rothschild, comtesse de La Panouse, M. Jean-Louis Vaudoyer, comte et comtesse H. de Bonneval, comte E. de Nalèche, comtesse de Neverlée, M. Ed. Jacob, comte Robert de Pourtalès, général vicomte de La Panouse, baronne G. Davillier, comte de La Villestreux, comtesse Bernard de Ganay, M. et Mme Maurice Hottinguer, baron Girod de l'Ain, comte et comtesse Hardouin de Maillé, M. Roger Lehideux, comte et comtesse Costa, de Beauregard, vicomtesse de Manneville, comte et comtesse Louis Costa de Beauregard, etc.


Au début du siècle, avec l'essor de l'automobile et des transports, il existe des dizaines de malletiers à Paris et en France. Les concurrents de la maison AU DÉPART sont LOUIS VUITTON, MOYNAT, GOYARD... qui rivalisent d'imagination pour faire de la réclame pour leurs produits.

Mais le krach de Wall Street en 1929 annonce des temps difficiles. Pour faire face à la crise économique mondiale qui s’étend bientôt à la France, François BERTIN crée le 2 juillet 1932 la société Coopération Industrielle et Commerciale (CIC) avec les dirigeants des autres grands malletiers de l’époque également impactés par la dépression: Louis VUITTON, GOYARD et MOYNAT, rejoints par AUX ÉTATS-UNIS, une enseigne parisienne créée en 1845. Avec la CIC, les cinq maisons unissent leurs forces, notamment pour l’achat de matières premières et d’articles de voyage, ainsi que le dépôt de brevets. La coopération durera jusqu’en 1935. Puis, la montée des tensions internationales et la guerre portent un nouveau coup aux affaires.


L’après-guerre ne permet pas de renouer avec l’âge d’or des années folles. Au décès de François BERTIN en 1964, son fils Alain BERTIN reprend l’entreprise. Pour tenter d’enrayer le déclin continu de l’activité, il opère avec MOYNAT, le concurrent historique de l’avenue de l’Opéra, un rapprochement qui est acté dès 1965 par la fusion des deux enseignes.

La boutique du 29, avenue de l’Opéra ferme ses portes et c’est désormais la double enseigne MOYNAT AU DÉPART qui est exploitée au n°1 de l’avenue de l'Opéra. Alain BERTIN devient PDG de la nouvelle société commune tandis que Maurice COULEMBIER, fils des cofondateurs de MOYNAT, en est administrateur. La manœuvre offre un répit,  MOYNAT AU DÉPART survivra une dizaine d’années encore. Mais l’enseigne ne pourra finalement échapper à la faillite et devra se résigner  à fermer en 1976.

LOUIS VUITTON, un autre destin




La société LOUIS VUITTON ne connaitra pas la même destinée fâcheuse car elle se spécialisera dès le début de son activité dans des articles de qualité et se diversifiera dans le luxe et les cadeaux, en ouvrant des boutiques à Nice, à Londres, New-York et en 1914 un magasin sur les Champs-Élysées proposant à une riche clientèle un large choix de cadeaux, maroquinerie, jeux et jouets et en produisant même un parfum, "Heures d'Absence".

La "résurrection" des malletiers AU DÉPART et MOYNAT

Les marques AU DÉPART et MOYNAT auraient pu rejoindre définitivement les étagères des musées et les registres des archives mais c'était sans compter sur les sorciers du business, flaireurs de bonnes affaires, les illusionnistes du marketing qui font des citrouilles des carrosses dorés, des "sleeping beauties des machines à cash...

C'est la société LUVANIS, créée en 2009 à Luxembourg par Guy de LUMMEN et son fils, après qu'ils aient fait renaître la maison de couture parisienne VIONNET, spécialisée dans le retour sur le marché de marques de luxe qui en ont disparu, qui repère et acquiert les droits des marques AU DÉPART et MOYNAT.

Bernard ARNAULT se paye MOYNAT

En 2010, Bernard ARNAULT, qui est déjà le propriétaire du malletier VUITTON, tracte discrètement pour s'emparer de la marque MOYNAT via sa holding GROUPE ARNAULT. Le nom MOYNAT retrouve ainsi la lumière en décembre 2011 avec l’ouverture d’une première boutique à Paris, 348, rue Saint-Honoré, entre HERMÈS et le malletier GOYARD que Bernard rêve toujours d'ajouter à son tableau de chasse. De nombreuses autres boutiques MOYNAT vont ensuite ouvrir dans les plus fastueux shopping center de la planète, dont une grande partie en Asie (2/3) : Paris, Londres, New York, Costa Mesa, Dubaï, Doha, Beijing, Chengdu, Shanghaï, Hangzhou, Shenzhen, Wuhan, Hong Kong, Macau, Taipei, Seoul, Tokyo, Singapour.



Pour faire monter la sauce autour de cette marque revenue du pays des morts, il faut tout le génie marketing des équipes de LVMH et là ils sont experts et puissamment armés pour créer l'illusion. Il suffit de faire en sorte que des stars en vue et des têtes couronnées arborent en public leur petit accessoire MOYNAT pour en faire soudain un objet de convoitise mondial et le vendre à vil prix à tous les écervelés qui se croient accéder à un statut plus élevé grâce à lui.
Le rêve de Bernard s'est concrétisé, par un habile et génial tour de passe-passe, il a fait d'une marque oubliée un nouveau fleuron du luxe international.




Les chinois mettent la main sur AU DÉPART

Pour les chinois, avoir une marque qui a une adresse et une histoire à Paris, la ville pour eux réputée "romantique", c'est du pain béni car ça permet d'être sûr d'engranger de gros bénéfices en vendant principalement aux asiatiques, qui n'y connaissent rien et qui ne sauront rien de la véritable histoire de la marque, des sacs à forte valeur ajoutée, alors qu'habituellement ils fabriquent pour pas cher tous les sacs de la Planète. Le problème est de créer un univers autour de la marque et des produits de qualité qui donnent envie, et là c'est une autre histoire...

AU DÉPART met plus de temps à trouver un repreneur. En 2017, un groupe de quinze investisseurs asiatiques décide d'acquérir la marque créée par les frères BERTIN.
Parmi lesquels on trouve Adrian CHENG, petit-fils de CHENG Yu-tung, un magnat des affaires hongkongais fondateur du conglomérat Chow Tai Fook qui a fait fortune dans le commerce de bijoux avant de se diversifier dans la promotion immobilière, l’hôtellerie, les grands magasins, les transports, les ports, l’énergie ou les télécommunications.
Une première collection de sacs réalisée par une équipe de jeunes créateurs tout juste sortis d’écoles de mode : sacs à main pour femmes, sacs de voyage et bagages unisexe, sacs à dos, petits accessoires et une boutique en ligne audepart.com est créée ainsi que des comptes sociaux (Facebook, Instagram, X). Le showroom de la marque est inaugurée 20 rue du Faubourg Saint-Honoré mais les dirigeants ont projet d'ouvrir des boutiques à Paris et dans d'autres capitales internationales.

Quelques articles promo AU DÉPART
https://www.linkedin.com/pulse/le-nouveau-d%C3%A9part-dau-ou-comment-doyen-des-grands-est-marc/
https://www.francetvinfo.fr/culture/coups-de-coeur-culture/au-depart-malletier-de-luxe-ne-en-1834-se-relance-en-s-adressant-aux-nouveaux-voyageurs-les-movers_3552237.html
https://www.carnetsduluxe.com/business/au-depart-le-malletier-parisien-relance-son-activite/
https://thedreamteam.fr/luxe/le-malletier-de-luxe-au-depart/
https://www.orient-express.com/fr/high-life/au-depart-lart-de-faire-la-malle/





André BERTIN, ce grand oncle de Brigitte qui a fait fortune

On a vu que François BERTIN, le fils de Paul BERTIN, lui-même frère d'Ernest BERTIN, l'arrière grand-père de Brigitte, avait eu un destin singulier en faisant prospérer l'enseigne AU DÉPART et en côtoyant les hautes personnalités de son temps.
Un autre BERTIN a eu du succès dans les affaires puisque à son décès en 1970, il vivait 48, avenue FOCH à Paris. Il s'agit d'André BERTIN, fils de Ernest BERTIN et donc frère de la grand-mère de Brigitte, Marie BERTIN.


André BERTIN a fait sa fortune avec les couverts de table dont il a repris une fabrique, la fabrique de Couverts de Darney dans les Vosges. Il recevra même la légion d'honneur à titre civil des mains du PDG de l'orfèvrerie CHRISTOFLE. Il se mariera le 3 janvier 1927 avec Yvonne PINGEON, fille de Maurice PINGEON, Officier d’administration aux services de santé de l’armée. Le frère d'Yvonne, Raoul PINGEON, est délégué des groupes américains et anglais à la foire de Lyon, son épouse est la fille d'Alexandre VICTOR, industriel, adjoint au maire de Lyon et administrateur délégué de la Foire de Lyon.

André BERTIN sera :
- Directeur de la société Enriquez, Fruichard & Co
- Administrateur-directeur de la société Chapmann, Fruichard & C°
- Agent général de la société Gordon, Evans & Co de Cardiff
- Fondateur PDG de la Manufacture française de couverts de table établissements André BERTIN S.A.
« Fabrique de couverts de Darney » https://orfevrerie-de-france.fr/histoire/
- Administrateur de la Société Varoise de Transports
- Administrateur de l’Omnium Financier et Africain O.F.A. à Casablanca

On le trouve aussi associé dans la société "Le Chromstyle SA anciens établissements Jean BERTHON" avec un personnage très influent, Georges BERGER, président du Comité d’Action Économique et Douanière CAED, un groupement de 250 fédérations de syndicats commerciaux, industriels et agricoles, très actif en matière de lobbying sur la réglementation du commerce d'exportation, et dont le constructeur André CITROËN est administrateur.

Les établissements André BERTIN n'ont pas vendu que des couverts chromés


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